La carrière du cycliste c’est comme celle du vin et surtout comme celle du vin d’Alsace. Jeune adulte, le cycliste est pétillant comme le Crémant. Il a des bulles dans les mollets. Plus tard, il se régale des sept cépages alsaciens: les génériques qu’il pédale généreusement et sans modération. Tout d’abord quelques kilomètres de Sylvaner pour se faire la bouche, se mettre en jambes diront-ils. Plus tard il goûte le Pinot blanc, souple et nerveux comme un cycliste au départ d’une rando bosselée. Parfois il se régénère au Riesling, le vin racé élégant aussi racé et aussi élégant que sa tenue colorée. Ce sont nos amies, les cyclotes qui apprécient le Muscat, aux arômes subtils aussi subtils que celles qui le dégustent. Enfin vient le Tokay que le Pinot gris a remplacé, puissant et rond comme un cycliste en plein effort pour se propulser en tête du peloton. Et maintenant place à la star des vins d’Alsace, le Gewurztraminer, aussi corsé qu’une étape montagnarde et aussi bien charpenté qu’un bon vélo. Que dire du Pinot noir, ce vin rouge ou rosé, sombre il pourrait devenir le compagnon de nos sorties nocturnes.
Vous comprenez que tout ce qui précède n’est que fiction car Boire ou Conduire, il faut choisir. Alors quand vous pédalez, évitez ces belles richesses alsaciennes. Mais à l’arrivée passez-les en revue, naturellement avec modération.
« Du vécu que du vécu »
Jacques REISZ
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