Sur les pistes, sur les routes, les cyclistes sont en général des gens sympas quand ils sont entre eux. De temps en temps ils se mesurent les uns aux autres, se tirent la bourre, comme on dit. Mais ils savent aussi être solidaires au sein du peloton ; de vrais copains. Ils se protègent, s’entraident en cas de panne, se remontent le moral en cas de baisse de régime, s’attendent au sommet du col, se donnent un coup de main en cas de crevaison.
De la politesse à bicyclette
Malheureusement il est un comportement que je constate de plus en plus et qui me désole. Il y a ceux qui se croisent, qui se dépassent sans un mot, sans un geste ni un signe. Suis-je ringard en appelant cela « manque de politesse ? » Cela fait chaud au cœur de voir un petit appel discret, d’apercevoir un sourire sympathique, d’entendre ce mot magique : « Salut ! ». Il y a quelque temps, arrêté au bord de la route pour remettre une couche car il faisait froid, un cyclo ralentit et me lance un « Ca va ? » interrogatif. Je le rassure. Au fond de moi je me suis dit qu’il y a encore des cyclos serviables. Quelques autres n’oublient pas de pratiquer ce que leurs parents leur ont appris : être simplement bien élevés. Ils mettent un point d’honneur à être des cyclos polis. Il en reste encore, cela me console. Alors lorsque sur la piste ou même sur la petite départementale tu croises un cycliste, un piéton ou un autre usager quoi de plus gratuit qu’un petit salut.
Du vécu que du vécu
Jacques REISZ
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Je me souviens avoir croisé un jour des coureurs cyclistes sur une piste près de Molsheim et m’être pris un coup de poing sur l’épaule de l’un d’eux au passage parce que je le gênais. Il a poursuivi sa route comme si de rien n’était.