MISS CERISE SE BALADE EN ALFA-ROMEO GTV 2000

Obtenir le titre de Miss Cerise à Westhoffen confère certains avantages et de séduisantes propositions, je ne peux pas le nier. Lorsque Julien Kern, gérant de K-import à Wasselonne, me propose une ballade à bord d’une Alfa-Romeo GTV 2000 de 1975 mon sourire est à son maximum. Conduire une voiture de collection mythique le temps d’une matinée, ça ne se refuse pas !

Nous fixons rendez-vous et le jour J, parfaitement aprétée pour faire honneur à mon titre, je me rends à Wasselonne chez K-Import. L’Alfa est bien là, elle m’attend à côté de Julien. Parfaitement lustrée, brillante de mille feux, elle a un charme fou, je vis le début d’un rêve. Julien me décrit brièvement le bolide et je retiens qu’il promet de belles sensations. J’en oublierai presque la présence de Maxime, amateur de photographie, qui va nous accompagner pour immortaliser cette matinée de printemps.

Je prends place derrière le volant (en bois, la classe !) et mes yeux balayent le tableau de bord. Le charme agit immédiatement. Il me semble revivre une part de l’histoire automobile. Je pose ma main sur le pommeau de vitesse et visualise l’ensemble de l’intérieur. L’atmosphère si particulière me plonge dans une véritable Dolce Vita, les petits compteurs ronds, l’odeur du cuir, les boiseries … le bruit, les vibrations, la sensation de vitesse au ras du sol … Julien parlait de la poèsie d’une Alfa, je commence à comprendre ce qu’il voulait dire. La voiture n’affiche que 33 000 Kms au compteur et a bénéficié d’une belle restauration. Il est temps de prendre les clés que Julien me tend. Je m’empresse de les enficher dans le barillet et de mettre le contact, le moteur vrombit, j’adooore ! Je desserre le frein à main et sort lentement en faisant bien attention à la circulation.

Nous traversons Wasselonne et j’éprouve à nouveau le sentiment d’être reine d’un jour. A la sortie j’appuie sur l’accélérateur, la voiture bondit jusqu’à Romanswiller que nous traversons sagement.

Direction Wangenbourg

J’aperçois les premiers lacets qui mènent à Wangenbourg, l’excitation monte en moi et la GTV 2000 réponds à mes sollicitations. Je suis surprise car j’ai vraiment une sensation de pilotage, on entend le moteur et on sent le châssis réagir, on est loin de la conduite aseptisée des voitures actuelles, j’adooore ! Je sais, je l’ai déjà dit, mais que voulez-vous, c’est la béatitude… J’enchaine les virages en mettant les gaz à chaque sortie, je me régale, je suis agile, l’Alfa-roméo et moi nous sommes les reines du macadam. Nous voici arrivées sur les hauteurs de Wangenbourg, le soleil nous attendait et Maxime nous indique un endroit propice à de belles prises de vues. Nous prenons la pose et je fais de mon mieux pour honorer la belle italienne. Maxime mitraille savamment en fléchissant les genoux pour trouver le bon angle. Baignée de soleil, entourée de vestiges historiques, j’examine maintenant les subtiles détails de la voiture : chrome, peinture rouge, intérieur cuir, toute la qualité d’une époque est là. Les douze coups de midi sonnent au clocher, je dois redescendre sur terre et à Wasselonne. Heureusement, j’ai encore ma déesse pour le chemin de retour. Oui, je dis « ma », je la veux encore rien que pour moi. Pour un temps, je me serais cru en Lombardie, goutant l’air frais de la belle Italie … Attention, il parait que le virus Alfa Roméo ne se soigne pas.