Photo en bandeau : Abricot atteint par la Sharka
En ce début d’année, l’association arboricole de la vallée de la Mossig a donné un conférence et après quelques communications informelles du vice-président Alfred Kaspar sur les projets, ce fut au tour du conférencier Christophe Poitoux, moniteur arboricole et spécialiste de renommée de s’exprimer sur deux redoutables ravageurs, la mouche drosophile et la maladie à virus, la sharka.
Petite, mais redoutable !
En automne, au moment des vendanges, chacun connait celle qu’il est communément appelée la mouche du vinaigre. En langage plus scientifique, il s’agit de la drosophile, notamment la souche japonaise, l’espèce Sukukii, minuscule mais au dard redoutable. Elle perce les fruits (fraises, framboises, cerises, raisins, etc.) pour y pondre ses œufs de manière exponentielle, pouvant atteindre le nombre de 25 à 35 œufs par jour. Ensuite, tout s’enchaine très vite. L’asticot est rapidement mature au bout de quelques jours et peut désormais s’accoupler. Une bonne dizaine de générations se suivent en quelques semaines et les mouches se multiplient tout autant. Les conséquences sont dramatiques pour les fruits qui sont altérés et vidés de leur jus jusqu’à dessécher sous l’effet de l’acide acétique déposé par les larves. Le saupoudrage d’argile ou la pulvérisation de soufre en guise de parade se sont tous deux montrés improductifs.
Un virus dévastateur !
Le deuxième volet de la conférence du spécialiste Christophe Poitoux porte sur la sharkha, autrement appelée la variole des Prunus puisque s’attaquant essentiellement aux arbres à noyaux (pêchers, pruniers, abricotiers…). Ce virus est véhiculé principalement par les piqûres du pucerons mais prospère également par multiplication végétative ou greffage. Faisant l’objet d’une surveillance nationale, cette maladie incurable s’observe par les marbrures en anneaux sur les feuilles et la déformation des fruits, obligeant alors l’arboriculteur à arracher puis à brûler l’arbre contaminé.
Avant de finir son exposé, le conférencier a évoqué d’autres maladies du verger (tavelure, oïdium, feu bactérien, cylindrosporiose, rouille, cloque…) mais aussi quelques insectes ravageurs (carpocapse, pucerons, cochenilles, psylle, mouche de la cerise, campagnol….). Malgré les traitements préventifs et curatifs qu’il a énoncés, l’inquiétude se lisait sur les visages des arboriculteurs.
Et vous ? Comment appréhendez-vous ces menaces pour vos cultures ?
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