Si chacun cultive son petit jardin secret, celui de Serge Kauffmann est composé de bielles, vilebrequins, pignons et pistons. Pour lui, ceux-ci n’ont de sens qu’une fois assemblés pour composer une 50, comprenez un cyclomoteur de 49,9 cm3.
La mob’, moteur de liberté.
Adolescent, Serge se passionne pour ce moteur. Il se fait la main sur les bécanes des ouvriers qui travaillent à l’usine avec son père. Ils lui demandent de régler leur cyclomoteur de-ci de-là. On a vite fait de se faire des copains quand on sait travailler de ses mains. Les célèbres mobylettes n’ont plus de secret pour lui, il en connait alors toutes les évolutions, les différents modèles ainsi que les productions étrangères. Une fois sur la selle, moteur en action, il connait ses premières sensations de liberté et lui vient la soif de rouler au-delà de tout horizon. Depuis, ces émotions ne le quitteront plus jamais. Dans les années 90 la mode passe aux scooters, cependant côté mécanique ça ne change pas grand chose pour Serge, si les châssis et les carénages ont muté, côté cylindrée on reste en terrain connu. Ensuite tout y passe, quelqu’en soit le type, Solex, Enduro, Trail, Sidecar ou vieille Terrot, l’habitat de Serge Kaufmann n’est plus qu’un prétexte pour avoir un atelier de mécanique et s’adonner à sa passion. Bourses, associations, rencontres et meeting divers finiront par assoir sa réputation de fin connaisseurs en la matière. Dorénavant connu par tous « les vrais » amateurs, il est devenu une référence, au point d’être le sujet d’un article, dans la presse nationale, sur la restauration d’une « ancienne », paru dans « Système D », > voir l’article sur la restauration d’un cyclomoteur.
Le cyclomoteur fait mon bonheur
Comment ne pas être tenté de pousser ces moteurs, de leur faire gagner des chevaux ? Dans son atelier personnel, Serge dispose de l’équipement nécessaire pour doubler, tripler, quintupler la puissance d’un simple moteur standard. C’est ce qui l’a amené à se lancer dans la compétition sur circuit, condition indispensable pour faire rouler ses bolides, et à peaufiner son pilotage car passé les 100 km /h sur de tel gabarit mieux vaut savoir tenir son guidon et négocier les virages !
Bichonner, restaurer et optimiser ces deux roues, voila sa grande passion. Les chevaucher également, Serge se lance très régulièrement dans de petites virées ou de grands voyages, parcourir les routes, seul ou en groupe. Le temps d’un week-end ou même d’une semaine pour se rendre par exemple jusqu’au plateau de millevache à près de 1500 km aller-retour pour retrouver d’autres passionnés. C’est souvent le cas pour rencontrer d’autres « fous » de deux roues, il faut faire des bornes. Il a bien essayé d’organiser des rencontres dans sa commune de Flexbourg pour partager son intérêt, mais si il est agréable de regarder ces véhicules rétro et de les voir tourner, c’est autre chose quand il faut mettre les mains dans le cambouis. Au grand désespoir de Serge, il a dû transférer cette bourse aux motos et pièces détachés à Scherwiller …
Quand on est un mordu comme Serge, on vit quasiment à 100% pour sa passion et on la transmet. Son fils apprécie plutôt les combis de chez Volkswagen. Lui aussi a prit goût au voyages, et en entretenant la mécanique, il sait que rien n’arrête un moteur fait pour avancer. Tel des bottes de 7 lieux, c’est la promesse de vous emmener sur le ruban bitumé à travers plaines et reliefs.
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