Alsaciens et alsaciennes ont un caractère à l’identité régionale assez marquée, il est alors assez facile d’en jouer et même si ils disposent d’un sens de l’humour avéré, il ne faut pas trop les chatouiller sur les sujets suivants. A vous de voir car vous prendriez le risque de vous voir qualifier de «doddele».
1 – « Tu es alsacien ? Tu parles Allemand alors ?! »
Soit le cliché par excellence qui énerve un alsacien par dessus tout. La proximité avec la frontière Allemande et une histoire parfois commune, forge dans l’esprit de la plupart des français et étrangers un amalgame entre Alsace et Allemagne. Rassurez vous il reste en Alsace de grands novices dans la langue de Goethe. Non, la pratique de la langue allemande, n’est pas un don inné qu’une marraine la bonne fée aurait doté tout alsacien nouveau né. Pire encore, parler français en prenant un accent germanique pour «faire l’alsacien», là c’est la porte directe ! Par contre en Alsace on parle couramment le dialecte alsacien et encore pas tout à fait le même selon qu’on soit du Bas-Rhin ou du Haut-Rhin.
2 « Haut Rhinois, Bas Rhinois, même combat ? »
Région double : l’Alsace se partage entre deux territoires, le Bas Rhin et le Haut Rhin. Une petite rupture et quelques singularités, qui font sourire le plus grand nombre. Mais malgré les différences, qu’on se le dise, l’Alsace est une région fière de son patrimoine , de sa culture et des valeurs partagées entre tous les Alsaciens. Cependant il faudra bien distinguer cette différence suivant que vous vous adressez à un Haut-Rhinois ou Bas-Rhinois, chacun pensant résider dans le meilleur des deux mondes.
3 – Délit de langage
Si il y a bien quelque chose qui exaspère les Alsaciens, ce sont les noms de communes, de villages, ou d’expressions alsaciennes écorchés par les non natifs et non initiés. Mais il faut dire qu’il y a de quoi se perdre lorsque l’on débarque en Alsace et que l’on doit prononcer correctement Scharrachbergheim ou Illkirch-Graffenstaden et encore Niederschaeffolsheim. Même avec toute la bonne volonté du monde on s’en tire toujours avec quelques railleries et sourires en coin. Doit-on, par ailleurs, relancer le débat sur la bonne prononciation de « Bredele » (petit biscuit) et autre «Mannele» (petite brioche en forme de bonhomme). Pour éviter les accrocs, on ne saurait trop vous conseiller de les savourer à défaut de savoir correctement les prononcer ! En attendant vous pouvez vous entrainer avec un générateur de nom fictif de village alsacien.
4 – Les touristes en Elsass
Ah les touristes, ce doux fléau saisonnier où Noël en Alsace perdrait de sa saveur sans son flot ininterrompu de touristes internationaux. Vous les croisez surement chaque année, hagards, penauds, ou surexcités, sur votre chemin, ou dans les transports en commun, cherchant leur route, posant milles questions, ou vous empêchant de rentrer après une dure journée de boulot. Ces badauds d’un jour ou d’un séjour en visite en «Elsass» pour vivre la magie des fêtes avant l’heure. Magique oui ! Mais sûrement pas pour les Alsaciens qui doivent composer avec ce flux de visiteurs. Cependant c’est aussi ça le folklore régional, le partage et les rencontres. On se plaint mais finalement on est pas peu fier lorsque chaque année les marchés de Noël d’Alsace sont plébiscités par le monde entier pour leur authenticité, leurs saveurs d’antan, leur beauté, et leur originalité. Un seul mot d’ordre alors : Keep Cool !
5 – Vouloir reformer le droit local
Pourquoi vouloir tirer vers le bas un système qui, malgré un taux de cotisation plus élevé de 1,5 %, est bien plus efficace que le régime général national en matière de protection sociale ? Hérité du système allemand appliqué en Alsace-Moselle à la fin du XIXe siècle, l’assurance maladie de remboursement et de couverture est clairement plus efficace que le régime général. Quant aux 2 jours fériés supplémentaires par rapport au national, la question ne se pose même pas. Non, on vous a dit non.
Un article rédigé par Clara Reb
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Moi je les énerve pas les Alsaciens, je les adore ! J’essaie meme de me fondre dans la masse, la preuve : http://blogkapoue.com/2011/01/20/petit-kit-de-survie-pour-padawan-alsacien/ 😉
….lui dire qu’il parle allemand ! J’ai failli me faire tuer pas une boulangère à Strasbourg et les clients alsaciens présents dans la boutique !!! LOL
C’est sur qu’en écrivant mal Illkirch on ne les aide pas à bien le prononcer 😉
Merci gg67 de veiller au patrimoine alsacien et merci pour votre relecture ,-) Corrigé !
1-
Évidemment qu’en moyenne un alsacien à plus de chance de parler l’allemand qu’un autre français.
Ce qui énerve l’Alsacien c’est que le français de l’intérieur le considère comme un allemand dès que çà l’arrange. Non pas parce qu’il n’aime pas les allemands, mais parce que çà ré-ouvre les plaies de l’histoire (plaies causées par les deux pays), et qu’il voit çà comme une xénophobie méprisante du français de l’intérieur. Beaucoup d’alsaciens se sentent bien plus proches des voisins du Pays de Bade (et c’est tout, pas le reste de l’Allemagne, juste çà parce que c’est le bassin de vie des alsaciens), que des parisiens.
L’alsacien qui connaît son histoire n’a pas une meilleure image de la France que de l’Allemagne d’aujourd’hui.
Si le français s’est aujourd’hui imposé comme langue en Alsace, c’est uniquement le cas depuis les années 70 avant l’allemand a toujours été plus parlé en Alsace que le français, n’en déplaise à ceux qui sont aveuglés par la propagande française d’après guerre.
3- Dommage que certains de ces noms aient été francisés (Obernai, Strasbourg, …, la liste est longue).
5- Attention avec le mythe de la sécurité sociale.
C’est la part complémentaire qu’on a en plus qui est à l’équilibre budgétaire, tout naturellement parce que la cotisation de l’année N est calculée pour rembourser exactement l’année N-1, il n’y a donc aucun exploit là dedans.
Si dans le temps c’était une couverture plus sociale (pour un riche ce n’est pas du tout avantageux), depuis que les complémentaires sont obligatoires en France, notre système n’est plus meilleurs que celui du reste de la France.
Nos deux jours fériés sont bien deux jours fériés français d’avant 1905, il est bon de le préciser pour ceux qui pensent qu’ils sont allemands.
Délit de langage
La mauvaise prononciation des noms de village me fait plutôt sourire… En revanche, ce qui m’exaspère, c’est plutôt d’entendre « flameunecuche ». Non madame, ici, on dit « tarte flambée » !
Sauf si toute la phrase est en dialecte, alors on dit “Flammekueche” (prononcer [fla-meu-cu-heureux] !)
Régis, Dangolsheim
Fallait que ça rentre
Ben oui nous avons appris le français à l’école, et accessoirement un peu d’allemand. Nos enseignants de l’intérieur nous avaient à l’oeil, nous autres qui parlions l’Alsacien entre nous et ils ne le supportaient pas! Au point que ces ignares nous rectifiaient lorsque nous parlions de la place Breuil… Et schissdreck, ils ont réussi: nous sommes bien les seuls en France à prononcer « Broglie ». Que la famille de Broglie nous pardonne, c’est la faute aux lapins comme on dit chez nous. Et c’est peut être aussi pour ça que les tartes flambées qui sont réapparues fin des années soixante ont été immédiatement intégrées dans notre langue nationale. En tout cas chez nous pas de Flammisch ou autre! Sauf bien sûr entre Alsaciens ou une tarte flambée reste et restera toujours une flamekueche…
Vive l’Alsace et le Haut Rhin !
L’allemand standard ou Hochdeutsch est considéré comme la langue écrite de l’Alsace depuis des siècles. Quant à la prononciation des noms de village, elle ne pose pas de problème si on a étudié l’allemand.
pourquoi étudier l’allemand pour visiter et prononcer des villes FRANCAISES, je le mets en gros car vous etes FRANCAIS et accessoirement alsacien
« vous etes FRANCAIS et accessoirement alsacien »
Ok le Jacobin…
Sinon John c’est français ??
Régis : dans le 68 on dit flamAcuerA
Bonjour
Juste en passant , on ne dit pas « 5 façons pour… » mais « 5 façons de » .
Même en Alsace…
« La proximité avec la frontière Allemande et une histoire parfois commune »
Heu l’Allemagne et l’Alsace ont une histoire commune jusqu’à la conquête de cette dernière par Louis XIV en 1648 puis de 1871 à 1918 et 1940 à 1945 donc « parfois » ? lol
L’immense majorité de l’histoire de l’Alsace est liée à celle de l’Allemagne, sa langue, sa culture, les Alsaciens sont des germaniques etc… et jusqu’à très récemment… Donc peut-on vraiment en vouloir aux « Français de l’intérieur » de poser cette question ?